Cet article fait partie d’une série où je parle de tous les jeux auxquels j’ai joué dans ma vie ! C’est mon avis et je le partage… avec des anecdotes amusantes ! [ SOMMAIRE ]
Nintendo 64
Après deux parties sur les jeux que j’ai possédés sur N64, je ne me suis pas encore étendu sur sa manette ! Ce design en trois “branches” en aura perturbé plus d’un, et comporte évidemment quelques lacunes, mais cette imposante manette qui tient parfaitement en main, aura apporté de nombreuses bases encore d’actualité 25 ans plus tard. Évidemment, le stick analogique fut la star ! La technologie a bien évolué depuis, et il était très sensible à l’usure (pensée aux pauvres stick complètement morts des bornes d’expo des magasins), cela dit, il reste pour moi le plus précis des sticks, celui avec lequel on peut apporter le plus de nuances dans la direction. Pour le reste, on est en retrait par rapport à la qualité de la manette SNES, mais elle était quasiment parfaite pour les jeux incontournables qu’elle a accueillis. Et puis il ne faut pas oublier que cette console qui a connu les plus grands jeux multijoueur en écran splitté, dispose de quatre ports manette !
V-Rally Edition ’99
Hypé par les jeux de rally je ne sais plus trop pourquoi (une cassette vidéo de démos de jeux avec une musique entraînante ?), j’ai jeté mon dévolu sur cette version 64 du précurseur V-Rally. Regrets. Haha. Un jeu aride, laid, à l’ambiance terne, et surtout d’une jouabilité vraiment pas terrible (avec une sensation de flottement, dû à la manette 64 ? Je n’ai jamais touché à la version PS1) couplé à un moteur physique lunaire. Pourtant je me suis forcé à l’aimer (à 450 francs, il faut assumer ce genre de choix) et l’ai parcouru longuement. Après des centaines de tonneaux volants j’ai décidé qu’il était simplement la ludonumérisation de la mort du fun.
Rayman 2 : The Great Escape
Rayman contre les pirates de l’espace, voilà un jeu qui fut une très bonne surprise. Contrairement au premier épisode tout en plate-forme 2D classique (auquel je n’avais jamais joué), celui-ci passe à la 3D, tout en restant assez linéaire et respectant le personnage, en offrant une mise en scène de l’histoire réussie. J’adore vraiment la direction artistique du jeu, les couleurs toujours bien choisies, les environnements sont variés mais avec un style et des éléments qui définissent un univers propre au jeu, le design des persos est vraiment cool et très “BD”, et les musiques sont au top ! Vraiment un très bon plateformer qui varie bien les situations. Le bonus de fin de niveau tout en button mashing aura bien fait suer aussi, haha.
Centre Court Tennis
Je vous avais déjà parlé de la grande quête du jeu de tennis ultime, elle est donc passée par ce jeu au style SD (Super Deformed) tout mignon qui offre un très bon contrôle de balle, et pas dénué d’idées, ni de fun ! Parmi les trucs marquants, retenons évidemment la vue derrière le perso qui fait varier pas mal le ressenti du jeu par rapport à la vue classique de haut. Le contrôle de balle est intéressant dans le genre arcade. Enfin, l’éditeur de persos est vraiment très cool. Les décors variés et parfois farfelus en font un digne héritier de Smash Tennis, en plus jouable à quatre facilement. Mais la feature ultime, c’est évidemment de pouvoir taunter l’adversaire à tout moment, et surtout cogner son partenaire de double avec sa raquette, haha ! Je jouais souvent avec un perso féminin, et ma mère, la voyant de loin maltraiter bien souvent son teammate, lâchait régulièrement : “ah, la connasse !” (j’ai reçu une excellente éducation).
Jet Force Gemini
Encore un symbole du studio Rare totalement on fire sur N64, Jet Force Gemini regorge d’idées et offre un cocktail incroyablement réussi pour un coup d’essai. On est amené à contrôler trois personnages différents (une fille, un garçon et… un chien) qui devront nettoyer la galaxie d’une horde d’insectes humanoïdes en tirant à tout va. Chaque perso à son propre chemin linéaire, jusqu’à se retrouver et offrir plus de liberté. Il rappelle par beaucoup d’aspects l’excellente série des Ratchet & Clank (le voyage entre planètes / vaisseaux, le gameplay mixant shoot et plate-forme, les armes originales, la qualité du level design). Même si la N64 crachait ses trippes pour afficher ces batailles acharnées contre des ennemis qui finissent souvent en morceaux dans des décors majestueux, le rendu graphique est vraiment unique, et je me souviens par exemple avoir été en extase sur le design des vaisseaux qu’on aborde. Encore une fois, on ne peut passer sous silence la qualité de la bande-son, qui baigne dans le grandiloquent typique du space-opéra, tout en offrant également des ambiances soignées, s’aventurant çà et là dans vers des inspirations inattendues, mais toujours avec des mélodies mémorables et une construction très élaborée des morceaux. Les seuls bémols que j’adresserais à cette succession de louanges iront vers le chara design des héros qui n’est pas très flamboyant avec leurs visages poupons, et surtout la jouabilité un peu compliquée, manquant parfois de précisions. Le challenge est également présent, mais les nombreux bonus donnent envie de se donner du mal pour débloquer tous les secrets (par exemple les mini-jeux de course rétro, ou à la wipEout), et étendre notamment l’expérience multijoueur, particulièrement le deathmatch. JFG est une vraie perle, un peu difficile d’accès, et malheureusement restée sans suite (même si la sortie récente de Tamarin aurait pu réparer cette injustice).
Donkey Kong 64
Après un Banjo-Kazooie au sommet, on s’attendait tous à une transposition dans l’univers de DK toute aussi impressionnante par Rare, qui avait su faire revivre le personnage de Nintendo avec brio sur SNES en créant un vrai univers autour. Seulement, à vouloir trop en faire et essayer d’aller encore plus loin avec l’aide du fameux Expansion Pack (qui double la RAM de la console), cet épisode N64 à complètement perdu pieds avec l’équilibre parfait trouvé avec BK. Un jeu que j’aime malgré ça, mais qui m’avait en même temps déçu sur pas mal de points. Le jeu est vraiment gigantesque, avec des niveaux immenses, des kilotonnes de trucs à collecter, des quêtes à gogo, des boss massifs, et pas moins de cinq personnages très différents contrôlables ! L’humour est très présent, tournant souvent en dérision les Kremlings, alors que les Kong ont un panel de coups assez délirant, et ont même droit à un fameux rap d’anthologie au lancement du jeu. Les graphismes en jettent, avec des effets de lumière et des textures assez dingues, mais malgré ça la direction artistique est en retrait par rapport à BK, le tout manque d’unité et d’atmosphère, même avec de belles fulgurances, on oscille régulièrement entre le terne et le criard, loin de la trilogie Donkey Kong Country. Le gros problème du jeu n’est vraiment pas sa durée de vie mais plutôt comment elle est utilisée, les larges niveaux occasionnent beaucoup trop de déplacements pour collecter la myriade d’items (chacun à ses propres bananes de couleurs différentes), les aller-retours pour changer de persos, ou pour recharger en munitions, le rythme est souvent cassé, tout se monnaie, et on a l’impression que tout a été fractionné pour allonger le jeu, c’est souvent frustrant. La folie des mini-jeux est également totale, avec évidemment du bon et du mauvais, au point que pour accéder à la fin du jeu il faut finir le Donkey Kong arcade des années 80. Les contrôles sont aussi un peu décevants, c’est assez lent et manque de précision, encore une fois frustrant lors des nombreux passages plate-forme en altitude et qu’il faut recommencer. Je l’avais quand même quasi terminé avec plus de 70 heures de jeu, bloqué devant la porte du boss final, haha. Les meilleurs ingrédients réunis pour faire une grosse bouillie de banane, le jeu agaçant par excellence.
Perfect Dark
Contre toute attente, la suite de GoldenEye 007, mais sans James Bond ! Et c’est tant mieux, Rare ayant comment souvent réussi à faire un univers bien à lui (assez kitsch pour le coup, à renfort d’histoires d’extraterrestres) tout en magnifiant la formule de base : les niveaux sont plus grands, le jeu est somptueux (contraignant l’utilisation de l’Expansion Pack pour le mode solo), absolument tout est amélioré dans un soucis poussé du détail (on peut plonger des pièces dans le noir en tirant sur les lampes par exemple), sans jamais s’égarer, le gameplay étant dans la droite lignée du précédent. On joue cette fois-ci une agent secret dans un futur cyberpunkisé, ce qui permet d’apporter des armes très variées et tout à fait originales (le “laptop gun” ou encore le Farsight qui détecte les ennemis et tir à travers les murs, le bazooka téléguidé avec caméra sur le missile…) en plus des classiques revisités, chacune d’entre elles ayant deux fonctions (tir en rafale, explosif, zoom, etc). Ce qui nous amène au mode multi, toujours jouables à 4 en splitté, mais aussi tout seul ! Des “simulants” ont été ajoutés avec des caractéristiques spéciales (certains sont lâches, d’autres hyper aggressifs, kamikazes ou pacifiques, haha), absolument tout étant paramétrables, des armes, au nombre de CPU et leur type, aux cheat codes, ce mode comportant plein de modes de jeu différents, et toujours un level design maîtrisé et varié qui ne laisse aucune carte sur le carreau (tout en reprenant les grands classiques de son prédécesseur). J’y ai joué un nombre incalculable d’heures avec mon meilleur ami de l’époque, s’enfermant pour fragger sur une TV 36 cm dans l’obscurité en plein été ! Sa ressortie remarquable en HD sur Xbox 360 (et encore jouable sur Xbox One avec du online !) m’a d’ailleurs bien prouvé qu’il était simplement indémodable.
The Legend of Zelda : Majora’s Mask
Si Ocarina of Time est le classique par excellence, sa suite directe est un OVNI zeldaïstique total d’une créativité incroyable, avec lequel il ne partage que son moteur de jeu et son gameplay. Tout a été secoué, remué et rendu étrange voire dérangeant, plongé dans un monde parallèle à Hyrule où tout semble merveilleusement bizarre. À commencer par le déroulement du jeu qui se passe sur trois jours, la lune menaçant de s’écraser sur Termina, mais on peut heureusement remonter le temps et revivre ces 72h autant qu’il le faudra pour changer le cours des événements et devenir encore une fois un héros de légende. Les habitants farfelus de ce monde ont donc leurs habitudes, que l’on pourra bousculer au fil des quêtes et de nos observations. Les masques introduits avec OOT sont ici au coeur du jeu, il y en a des dizaines, et surtout ils ont tous une utilité, en particulier ceux de Zora, Deku et Goron, qui permettent de transformer Link en lui donnant une toute nouvelle palette de mouvements. Les donjons tournent autour de ces capacités et sont une réussite, mais le coeur du jeu est cette fois-ci vraiment dans les quêtes annexes, qui nous donnent vraiment le sentiment d’appartenir à ce monde. L’atmosphère du jeu est géniale, chaque environnement étant vraiment unique en son genre, la N64 donnant tout, avec encore une fois pour une utilisation de l’Expansion Pack indispensable pour un des derniers grands jeux de la console. Je l’ai recommencé plus d’une fois (la dernière fois avec le superbe remake sur 3DS), c’est un des jeux qui m’a le plus marqué et inspiré… et fait sécher de nombreuses heures de cours… (racaille !)
Ces articles sont de plus en plus longs, mais tout à une fin. En attendant le bonus sur les jeux qu’on m’avait prêtés sur N64, passez à la partie PC, et n’hésitez pas à donner votre avis ou partager vos souvenirs en commentaires !
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