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a Life in Games (partie #5.3) “La Soixantekat” -ter-

Cet article fait partie d’une série où je parle de tous les jeux auxquels j’ai joué dans ma vie ! C’est mon avis et je le partage… avec des anecdotes amusantes ! [ SOMMAIRE ]

Nintendo 64

Après deux parties sur les jeux que j’ai possédés sur N64, je ne me suis pas encore étendu sur sa manette ! Ce design en trois “branches” en aura perturbé plus d’un, et comporte évidemment quelques lacunes, mais cette imposante manette qui tient parfaitement en main, aura apporté de nombreuses bases encore d’actualité 25 ans plus tard. Évidemment, le stick analogique fut la star ! La technologie a bien évolué depuis, et il était très sensible à l’usure (pensée aux pauvres stick complètement morts des bornes d’expo des magasins), cela dit, il reste pour moi le plus précis des sticks, celui avec lequel on peut apporter le plus de nuances dans la direction. Pour le reste, on est en retrait par rapport à la qualité de la manette SNES, mais elle était quasiment parfaite pour les jeux incontournables qu’elle a accueillis. Et puis il ne faut pas oublier que cette console qui a connu les plus grands jeux multijoueur en écran splitté, dispose de quatre ports manette !

V-Rally Edition ’99

Hypé par les jeux de rally je ne sais plus trop pourquoi (une cassette vidéo de démos de jeux avec une musique entraînante ?), j’ai jeté mon dévolu sur cette version 64 du précurseur V-Rally. Regrets. Haha. Un jeu aride, laid, à l’ambiance terne, et surtout d’une jouabilité vraiment pas terrible (avec une sensation de flottement, dû à la manette 64 ? Je n’ai jamais touché à la version PS1) couplé à un moteur physique lunaire. Pourtant je me suis forcé à l’aimer (à 450 francs, il faut assumer ce genre de choix) et l’ai parcouru longuement. Après des centaines de tonneaux volants j’ai décidé qu’il était simplement la ludonumérisation de la mort du fun.

Le magazine officiel et sa notation toujours supérieure à 80%. Sauf si l’éditeur n’avait pas eu l’idée judicieuse de glisser une liasse de billets avec la copie presse du jeu ?

Rayman 2 : The Great Escape

Rayman contre les pirates de l’espace, voilà un jeu qui fut une très bonne surprise. Contrairement au premier épisode tout en plate-forme 2D classique (auquel je n’avais jamais joué), celui-ci passe à la 3D, tout en restant assez linéaire et respectant le personnage, en offrant une mise en scène de l’histoire réussie. J’adore vraiment la direction artistique du jeu, les couleurs toujours bien choisies, les environnements sont variés mais avec un style et des éléments qui définissent un univers propre au jeu, le design des persos est vraiment cool et très “BD”, et les musiques sont au top ! Vraiment un très bon plateformer qui varie bien les situations. Le bonus de fin de niveau tout en button mashing aura bien fait suer aussi, haha.

Les niveaux de poursuite étaient vraiment sympas.

Centre Court Tennis

Je vous avais déjà parlé de la grande quête du jeu de tennis ultime, elle est donc passée par ce jeu au style SD (Super Deformed) tout mignon qui offre un très bon contrôle de balle, et pas dénué d’idées, ni de fun ! Parmi les trucs marquants, retenons évidemment la vue derrière le perso qui fait varier pas mal le ressenti du jeu par rapport à la vue classique de haut. Le contrôle de balle est intéressant dans le genre arcade. Enfin, l’éditeur de persos est vraiment très cool. Les décors variés et parfois farfelus en font un digne héritier de Smash Tennis, en plus jouable à quatre facilement. Mais la feature ultime, c’est évidemment de pouvoir taunter l’adversaire à tout moment, et surtout cogner son partenaire de double avec sa raquette, haha ! Je jouais souvent avec un perso féminin, et ma mère, la voyant de loin maltraiter bien souvent son teammate, lâchait régulièrement : “ah, la connasse !” (j’ai reçu une excellente éducation).

La pochette japonaise (^) représente bien le jeu contrairement à la version PAL (ˬ).

Jet Force Gemini

Encore un symbole du studio Rare totalement on fire sur N64, Jet Force Gemini regorge d’idées et offre un cocktail incroyablement réussi pour un coup d’essai. On est amené à contrôler trois personnages différents (une fille, un garçon et… un chien) qui devront nettoyer la galaxie d’une horde d’insectes humanoïdes en tirant à tout va. Chaque perso à son propre chemin linéaire, jusqu’à se retrouver et offrir plus de liberté. Il rappelle par beaucoup d’aspects l’excellente série des Ratchet & Clank (le voyage entre planètes / vaisseaux, le gameplay mixant shoot et plate-forme, les armes originales, la qualité du level design). Même si la N64 crachait ses trippes pour afficher ces batailles acharnées contre des ennemis qui finissent souvent en morceaux dans des décors majestueux, le rendu graphique est vraiment unique, et je me souviens par exemple avoir été en extase sur le design des vaisseaux qu’on aborde. Encore une fois, on ne peut passer sous silence la qualité de la bande-son, qui baigne dans le grandiloquent typique du space-opéra, tout en offrant également des ambiances soignées, s’aventurant çà et là dans vers des inspirations inattendues, mais toujours avec des mélodies mémorables et une construction très élaborée des morceaux. Les seuls bémols que j’adresserais à cette succession de louanges iront vers le chara design des héros qui n’est pas très flamboyant avec leurs visages poupons, et surtout la jouabilité un peu compliquée, manquant parfois de précisions. Le challenge est également présent, mais les nombreux bonus donnent envie de se donner du mal pour débloquer tous les secrets (par exemple les mini-jeux de course rétro, ou à la wipEout), et étendre notamment l’expérience multijoueur, particulièrement le deathmatch. JFG est une vraie perle, un peu difficile d’accès, et malheureusement restée sans suite (même si la sortie récente de Tamarin aurait pu réparer cette injustice).

Dans la deuxième partie du jeu, Lupus est affublé d’un tank ! (à noter que le jeu propose une option 16:9 assez rare pour l’époque)

Donkey Kong 64

Après un Banjo-Kazooie au sommet, on s’attendait tous à une transposition dans l’univers de DK toute aussi impressionnante par Rare, qui avait su faire revivre le personnage de Nintendo avec brio sur SNES en créant un vrai univers autour. Seulement, à vouloir trop en faire et essayer d’aller encore plus loin avec l’aide du fameux Expansion Pack (qui double la RAM de la console), cet épisode N64 à complètement perdu pieds avec l’équilibre parfait trouvé avec BK. Un jeu que j’aime malgré ça, mais qui m’avait en même temps déçu sur pas mal de points. Le jeu est vraiment gigantesque, avec des niveaux immenses, des kilotonnes de trucs à collecter, des quêtes à gogo, des boss massifs, et pas moins de cinq personnages très différents contrôlables ! L’humour est très présent, tournant souvent en dérision les Kremlings, alors que les Kong ont un panel de coups assez délirant, et ont même droit à un fameux rap d’anthologie au lancement du jeu. Les graphismes en jettent, avec des effets de lumière et des textures assez dingues, mais malgré ça la direction artistique est en retrait par rapport à BK, le tout manque d’unité et d’atmosphère, même avec de belles fulgurances, on oscille régulièrement entre le terne et le criard, loin de la trilogie Donkey Kong Country. Le gros problème du jeu n’est vraiment pas sa durée de vie mais plutôt comment elle est utilisée, les larges niveaux occasionnent beaucoup trop de déplacements pour collecter la myriade d’items (chacun à ses propres bananes de couleurs différentes), les aller-retours pour changer de persos, ou pour recharger en munitions, le rythme est souvent cassé, tout se monnaie, et on a l’impression que tout a été fractionné pour allonger le jeu, c’est souvent frustrant. La folie des mini-jeux est également totale, avec évidemment du bon et du mauvais, au point que pour accéder à la fin du jeu il faut finir le Donkey Kong arcade des années 80. Les contrôles sont aussi un peu décevants, c’est assez lent et manque de précision, encore une fois frustrant lors des nombreux passages plate-forme en altitude et qu’il faut recommencer. Je l’avais quand même quasi terminé avec plus de 70 heures de jeu, bloqué devant la porte du boss final, haha. Les meilleurs ingrédients réunis pour faire une grosse bouillie de banane, le jeu agaçant par excellence.

Heureusement il y a Lanky Kong… OOPLA~WOOP~WOOP~WOOHOOHOOHOO !!!

Perfect Dark

Contre toute attente, la suite de GoldenEye 007, mais sans James Bond ! Et c’est tant mieux, Rare ayant comment souvent réussi à faire un univers bien à lui (assez kitsch pour le coup, à renfort d’histoires d’extraterrestres) tout en magnifiant la formule de base : les niveaux sont plus grands, le jeu est somptueux (contraignant l’utilisation de l’Expansion Pack pour le mode solo), absolument tout est amélioré dans un soucis poussé du détail (on peut plonger des pièces dans le noir en tirant sur les lampes par exemple), sans jamais s’égarer, le gameplay étant dans la droite lignée du précédent. On joue cette fois-ci une agent secret dans un futur cyberpunkisé, ce qui permet d’apporter des armes très variées et tout à fait originales (le “laptop gun” ou encore le Farsight qui détecte les ennemis et tir à travers les murs, le bazooka téléguidé avec caméra sur le missile…) en plus des classiques revisités, chacune d’entre elles ayant deux fonctions (tir en rafale, explosif, zoom, etc). Ce qui nous amène au mode multi, toujours jouables à 4 en splitté, mais aussi tout seul ! Des “simulants” ont été ajoutés avec des caractéristiques spéciales (certains sont lâches, d’autres hyper aggressifs, kamikazes ou pacifiques, haha), absolument tout étant paramétrables, des armes, au nombre de CPU et leur type, aux cheat codes, ce mode comportant plein de modes de jeu différents, et toujours un level design maîtrisé et varié qui ne laisse aucune carte sur le carreau (tout en reprenant les grands classiques de son prédécesseur). J’y ai joué un nombre incalculable d’heures avec mon meilleur ami de l’époque, s’enfermant pour fragger sur une TV 36 cm dans l’obscurité en plein été ! Sa ressortie remarquable en HD sur Xbox 360 (et encore jouable sur Xbox One avec du online !) m’a d’ailleurs bien prouvé qu’il était simplement indémodable.

Nous on savait s’amuser à l’époque ! *coup de canne sur ta tête*

The Legend of Zelda : Majora’s Mask

Si Ocarina of Time est le classique par excellence, sa suite directe est un OVNI zeldaïstique total d’une créativité incroyable, avec lequel il ne partage que son moteur de jeu et son gameplay. Tout a été secoué, remué et rendu étrange voire dérangeant, plongé dans un monde parallèle à Hyrule où tout semble merveilleusement bizarre. À commencer par le déroulement du jeu qui se passe sur trois jours, la lune menaçant de s’écraser sur Termina, mais on peut heureusement remonter le temps et revivre ces 72h autant qu’il le faudra pour changer le cours des événements et devenir encore une fois un héros de légende. Les habitants farfelus de ce monde ont donc leurs habitudes, que l’on pourra bousculer au fil des quêtes et de nos observations. Les masques introduits avec OOT sont ici au coeur du jeu, il y en a des dizaines, et surtout ils ont tous une utilité, en particulier ceux de Zora, Deku et Goron, qui permettent de transformer Link en lui donnant une toute nouvelle palette de mouvements. Les donjons tournent autour de ces capacités et sont une réussite, mais le coeur du jeu est cette fois-ci vraiment dans les quêtes annexes, qui nous donnent vraiment le sentiment d’appartenir à ce monde. L’atmosphère du jeu est géniale, chaque environnement étant vraiment unique en son genre, la N64 donnant tout, avec encore une fois pour une utilisation de l’Expansion Pack indispensable pour un des derniers grands jeux de la console. Je l’ai recommencé plus d’une fois (la dernière fois avec le superbe remake sur 3DS), c’est un des jeux qui m’a le plus marqué et inspiré… et fait sécher de nombreuses heures de cours… (racaille !)

Young Epona & Link’s Bizarre Adventure

Ces articles sont de plus en plus longs, mais tout à une fin. En attendant le bonus sur les jeux qu’on m’avait prêtés sur N64, passez à la partie PC, et n’hésitez pas à donner votre avis ou partager vos souvenirs en commentaires !

a Life in Games (partie #5.2) “La Soixantekat” -bis-

Cet article fait partie d’une série où je parle de tous les jeux auxquels j’ai joué dans ma vie ! C’est mon avis et je le partage… avec des anecdotes amusantes ! [ SOMMAIRE ]

Nintendo 64

Après avoir parlé des premiers jeux N64 que j’ai eus à l’époque, voici encore une salve bien cossue ! Je m’étends plus encore sur les titres de cette console, car c’est probablement ma console “âge d’or” du JV, où je prenais encore le temps de poncer tous mes jeux, était encore un “Nintendomaniaque” zélé qui ne s’était pas trop aventuré chez la concurrence, et surtout que, même si j’étais, et suis resté, un inconditionnel de “l’art du pixel” et des gameplays 2D, Nintendo, avec le soutien premier du studio Rare, a tellement inventé et permis d’apporter de choses concernant les jeux 3D avec cette console, je ne pouvais qu’être totalement acquis à la cause de la 64.

Banjo-Kazooie

Moins d’un an que Super Mario 64 sortait en France, qu’un autre des meilleurs jeux de plates-forme 3D de la vie arrivait dans la foulée. Moins acrobatique que le plombier, le duo ours / piaf (bien au chaud dans le sac à dos) offre en revanche une grande variété de mouvements farfelus et d’objectifs amusants, tout en mettant une baffe graphique aller-retour (les textures des décors en particulier… outche). La direction artistique est phénoménale pour l’époque, avec encore à ce jour l’un des meilleurs effets de nage et d’éclaboussures dans l’eau, la marque des grands jeux, haha ! En plus d’être beau, il est très drôle (par exemple Gruntilda qui parle en vers, les “voix” inégalables, sans parler du fameux “Furnace Fun”) avec sa galerie de personnages idiots. Chaque niveau est plein de vie et marque les esprits avec une grande variété de lieux (de l’île paradisiaque, les pyramides, en passant par les marais, Clanker le poisson-cyborg géant, la maison hantée, ou le vieux rafiot dans un port hyper pollué, jusqu’à ce fameux niveau au level design qui change selon les saisons), tout en apportant quelque chose de différent ; sans oublier le “hub” central, sorte de château de SM64 en version décuplée, ni même le menu du jeu représenté en 3D dans la maison de Banjo et Kazooie. Enfin, les musiques de Grant Kirkhope sont justes parfaites, avec ses instrumentations qui s’adaptent dynamiquement aux situations de jeu ou zones de chaque niveau. Un jeu varié, complet (bien équilibré dans le côté collecte), et drôle, un très grand classique du genre, et un de mes jeux préférés. Je l’ai d’ailleurs vraiment préféré au deuxième.

B&K a fait du chemin avant de devenir le jeu que l’on connait…

GoldenEye 007

Encore un jeu mythique de Rare, le premier jeu de tir à la première personne vraiment adapté à la manette, et un mode quatre joueurs en écran splitté qui reste dans les mémoires. Je n’étais pas fan de James Bond de base, ni très attiré par le jeu malgré les notes dithyrambiques qu’il accumulait (surtout pour un jeu à licence), mais quand mon meilleur pote l’a pris j’ai constaté mon erreur. Il a peut-être un peu vieilli visuellement avec ses modèles 3D assez simples, son brouillard omniprésent et ses couleurs ternes, mais il est toujours aussi bon, apportant un aspect “réaliste” au genre avec sa localisation des dégâts sur les ennemis, les impacts de balles partout et ses chaises en bois qui explosent, haha ! Plus sérieusement, il apportait tout un côté aventure au jeu, tout un tas d’objectifs étant à remplir lors des missions et des gadgets, ce qui donnait une recette variée, mais sans s’éparpiller non plus. Le level design est une des plus grandes réussites du jeu, les niveaux ayant pour la plupart une forte identité (les chiottes de Facility !) et un level design bien différent. Il offrait aussi une incursion dans le speedrun, avec ses cheat codes à débloquer en finissant les missions sous un certain temps. Quant au fameux mode multi, il a simplement révolutionné le genre… et sans doute brisé des amitiés !

Facility, le niveau qui nous fait arriver par les chiottes et que tout le monde connaissait par coeur dans sa version multiplayer.

F-1 World Grand Prix

L’époque où régulièrement dimanche après-midi rimait avec Formule 1, et bruits de moteurs hurlants, sans avoir à payer un abonnement. Bref, le duel Hakkinen / Schumacher battait son plein, je supportais évidemment le Finlandais, et les images dans les magazines m’ont convaincues de piloter virtuellement une des fameuses flèches d’argent ! Par rapport aux jeux de l’époque, il tentait de reproduire le rendu qu’on avait à la télé, habillage officiel inclus, dans une optique de photoréalisme, même si évidemment il semble plutôt désuet aujourd’hui. Mais pour le coup, malgré son grain globalement très très flou, l’illusion était vraiment présente, en particulier sous la pluie (les conditions météo évoluaient au fil de la course aussi !). La vue cockpit était également très fidèle, donc avec le relou aux stands qui nous baragouine dans son micro qui crachouille, on se croyait bien au volant. Loin des simulations de maintenant, il y avait cela dit une gestion des dégats et des réglages assez complets, le gameplay était assez exigeant cependant et les caisses pas toujours faciles à manoeuvrer, l’analogique étant parfois capricieux… ou alors j’étais nul, haha ! Hakkinen a aussi gagné en 97 grâce à ce jeu, c’est tout ce qui importe.

La vue cockpit impressionnante, malgré le HUD un peu opressant…

1080° Snowboarding

J’avais déjà joué aux premiers Cool Boarders dispos sur PlayStation, mais sans accrocher. Et puis vint la proposition de Nintendo, qui en prenant le parti de miser sur les sensations et d’une certaine authenticité de l’expérience, sans renier le côté cool et libre (surtout à cette époque pré-J.O.) de la discipline. Une proposition qui m’a totalement convaincue ! Le jeu en met plein la vue dès le départ, le menu de sélection étant par exemple en 3D intégrale avec les persos qui sont installés avec style en attendant d’être choisis pour affronter leur adversaire (le mode de jeu principal se fonde sur des courses en VS contre un rival) ; il simulait surtout de nombreux types de surface avec brio (notamment verglas et poudreuse), rendant les pistes très intéressantes, et uniques de par leur identité visuelle (de la piste balisée à la haute montagne dangereuse, en passant par des pistes de nuit ou au coucher du soleil de toute beauté) ; la jouabilité très bonne, mais qui demandait une bonne maîtrise du stick analogique rendait la courbe de progression intéressante, mettait moins l’accent sur les figures assez tricky à placer, et se voulant plutôt réaliste (rendant leur exécution d’autant plus gratifiantes). Un coup de maître !

Peu de persos et de pistes, mais tout a été realisé avec style !

The Legend of Zelda : Ocarina of Time

L’énormissime impatience pour ce Zelda est indescriptible, c’est même la seule fois de ma vie que j’ai attendu le jour de sa sortie devant un magasin pour acheter un jeu. Sans cesse repoussé, mais à l’image de la console qui le fait marcher, ça valait le coup d’attendre. Pour une fois je l’ai eu avant mon ami Drummond, qui a dû attendre Noël. Na ! Et bon, bah, la claque, la baffe, la gifle, la trempe. Un jeu qui donnait l’impression d’être ailleurs, quelque part dans un véritable monde différent, même si au final les précédents Zelda en 2D offraient autant d’interactions avec l’environnement et que celui-ci ne bouleverse pas la formule magique de la série, le passage en 3D nous donnait la sensation d’être Zelda ! Euh… Link. Cette immersivité de la 3D, liée aux décors ainsi qu’à l’ambiance soignés, le passage du jour à la nuit en temps réel, à galoper librement avec Epona, tout en offrant des donjons mémorables, avec une belle durée de vie et de nombreux secrets, a surpassé la hauteur de l’attente qu’on avait en lui ! Et n’oublions pas ce système de lock qui rendait enfin viables les combats en 3D. Le scénario, bien que relativement classique, faisait rêver, il aura fallu à mon sens attendre Breath of the Wild pour sentir à nouveau chez moi une sensation de découverte pareille.

Les artworks distillés au gré des news et preview donnaient encore plus à rêver.

F-Zero X

Le premier F-Zero fut ma première incursion dans les jeux de course à sensations fortes, un de mes genres de prédilection, une suite en 3D était donc tout à fait espérée. Je n’étais pas encore dingue de la série, mais quand fut révélé F-Zero X, j’ai halluciné. À l’époque j’aimais pas trop WipEout, c’est bien beau mais bien froid, sa jouabilité flottante, les murs partout, les armes, c’est sur Play. Meh. Et là c’est juste l’anti-WipEout que j’ai vu. C’est MOCHE (mais non), ça va turbovite, dans tous les sens possibles de la vie, y’a 30 cinglés en course, et on peut les dégommer sans compter sur l’obtention hasardeuse d’une ration de purée radioactive ! Un jeu brutal, sans fioritures, avec une ambiance de dingue, des persos hyper charismatiques à profusion, une bande son agressive adéquate, une jouabilité d’une précision totale, plein de circuits. On peut même y jouer à 4 sur le même écran. Un de mes Greatest Of All Time, le premier jeu que j’ai absolument voulu avoir en émulation HD.

Le jeu a introduit la galerie d’adversaires charismatiques de la série à la place des vaisseaux génériques du premier.

WCW/nWo Revenge

Il m’arrivait parfois de m’aventurer dans des contrées éloignées de mes centres d’intérêt. Et honnêtement, le catch, j’en avais absolument rien à f…aire (des mecs en slips qui font semblant de se démolir mutuellement, ouaif), mais probablement en lisant X64, le meilleur magazine parlant de la console, je me suis hypé pour prendre ce jeu au nom plutôt énigmatique. Un choix judicieux ! C’est une série de jeux de combat vraiment très aboutie, avec un système de jeu bien à elle, réalisé par les Japonais de AKI Corporation et que vous avez peut-être ensuite connu sans le savoir en jouant à l’excellent Def Jam : Fight for NY sur PS2 et cie ! Le système de choppes et de soumissions très varié est au coeur du gameplay, mais ce qui rend ce jeu aussi mémorable est également lié à son enrobage éclatant malgré une technique assez cheap. De l’intro grandiloquente, au roster de persos charismatiques, jusqu’aux arènes, la mise en scène et l’aspect extravagant de tous les à-côtés le rendent immensément fun et font comprendre au néophyte ce que l’essence du catch peut être ! Plus encore, je pense, que ses suites, plus abouties techniquement, mais plus sobres. En plus on pouvait jouer à la poupée et modifier tous les persos, haha. Quel plaisir que de taper d’inoffensifs Bischoff jusqu’au sang avec son meilleur pote !

L’intro incroyable, qui résume parfaitement le jeu.

C’est tout pour cette deuxième partie des jeux N64 de mon enfance, avant de continuer vers la suivante, n’hésitez pas à partager vos souvenir en commentaires !

a Life in Games (partie #5.1) “La Soixantekat”

Cet article fait partie d’une série où je parle de tous les jeux auxquels j’ai joué dans ma vie ! C’est mon avis et je le partage… avec des anecdotes amusantes ! [ SOMMAIRE ]

Nintendo 64

La console de tous mes rêves, l’Ultra 64… qui ne voulait pas sortir (en particulier en France, un an après le Japon, argh). J’ai joué une bonne année quasi exclusivement à Super Mario Kart en l’attendant reports après reports, et changement de nom, j’ai presque délaissé les JV. Tous mes potes avaient la PlayStation, mais je n’avais même pas envie d’y jouer, malgré les grands jeux que j’ai pu voir passer devant mon nez. J’ai même arrêté d’acheter des magazines, Nintendo “Ultra” Player avait sombré, et Player One ne parlait logiquement que de PS1 et Saturn. Et puis, elle a fini par sortir, et me permettre de replonger à jamais dans les jeux vidéo… Car même si elle a abrité assez peu de jeux, ce fut avec une proportion inégalée de meilleurs jeux de tous les temps !

Mario Kart 64

Ayant surdosé SMK, c’était le jeu que je voulais en premier. Déjà remis de la déception de voir mon perso (Koopa Troopa) remplacé par Wario, j’ai jeté mon dévolu sur Toad. C’était une belle entrée en matière pour la N64, déjà le jeu était en plein écran ! Et les circuits beaucoup plus originaux que sur SMK. Le mode championnat était relativement moins frustrant (excepté la carapace bleue… grrr). En regardant en arrière ça n’est pas un épisode qui peut faire l’unanimité, avec son mélange de 3D et de sprites, sa jouabilité pas très accessible, ses bugs et situations free style, ses circuits parfois étranges (Kalimari Desert, Yoshi Circuit…) quand on est habitué à la précision de l’opus précédent. Mais il avait gardé à sa manière les deux points forts de SMK : le time trial et le mode battle, ce dernier n’ayant jamais été égalé dans ses suites, ni dans le genre. Le pilotage à niveau élevé est grisant avec l’arrivée des niveaux de boost en virages, et “Block Fort” reste pour moi LA piste de battle de l’ère 3D. Jouable à 4 en écran splitté (j’étais imbattable contre mes rares adversaires, haha). Inusable.

La course sur l’autoroute, bonne ou mauvaise idée ?

Wave Race 64

Des jeux de lancement comme ça, c’est inespéré. Qui serait sur le papier attiré par un jeu de course de slalom de bouées en jet-ski, en 1997 ? Moi, apparemment… Le moteur physique des vagues est juste incroyable (à mon sens bien meilleur que sa suite), on sent tellement le poids du véhicule sur les vagues, les courants, avec un travail sur le son jamais vu à l’époque. L’habillage kitsch-cool avec son ambianceur qui en fait des caisses (mais pas trop), ses bruitages très “arcade” grisants, l’impression de vitesse, les paysages variés avec de magnifiques effets atmosphériques et météo, et le challenge vraiment présent après un départ en douceur qui demande de maîtriser à son plein potentiel le stick analogique. La sensation de lutte contre les adversaires et les éléments rend ce jeu inoubliable, jouez-y. Il est sorti un peu de nulle part et sans vraiment faire de vagues (welcome to humour-dot-com, haha), mais c’est toujours un de mes jeux préférés ever ! “MAXIMUM POWER“.

SPLUCHE !!

Super Mario 64

Bizarrement je ne l’ai pas pris avec la console, alors que c’était LA vitrine de la N64, que je bavais dessus depuis plus de deux ans, mais je l’ai eu quand même assez rapidement. C’est un jeu étape, qui redéfinit les jeux qui vont suivre. Je l’ai terminé à 100% et y revient de temps à autre, mais là où il a pris sa vraie dimension à mon sens, c’est en le redécouvrant à la lueur du speedrun, la profondeur de ce jeu est démentielle, avec la précision apportée par le stick analogique pleinement exploité ici (bien mieux que dans tant de jeux sortis ensuite). A mon niveau casu, ça n’est pas forcément mon mario 3D préféré, avec son aspect assez brut il manque un peu de la “chaleur” du monde Nintendo, mais franchement on s’en fout, qu’on prenne son pied à faire des salto au sommet des arbres “plats”, ou qu’on arrive à le terminer à 100% en 1h38, c’est carré², et sans conteste un des meilleurs jeux de tous les temps.

FIFA : Road to World Cup 98 (par Footix)

Quatorze ans, et une mauvaise fois sans égale, haha. Je vous raconte. 1998, c’était la Coupe du monde à la maison, on n’avait pas encore gagné, je ne m’étais absolument jamais intéressé au football avant ça… bref le Footix absolu (j’ai même la peluche officielle, acheté sur une aire d’autoroute en revenant d’un voyage scolaire en Espagne, haha). Ainsi, de passage dans un Darty, je me prends le jeu officiel malgré les 550 francs demandés (quasi 200F de plus que les jeux Nintendo), probablement saucé par sa note dans un quelconque magazine financé par la pub d’Electronic Arts, et par le souvenir d’une partie amusante un jour sur la version PlayStation. 550 divisés par 6,5, ce qui donne en euros… Ah oui, alors, FIFA 98, des graphismes vraiment beaux, la jouabilité très précise, pour preuve les passes ne ratent jamais, même s’il est un peu moins vif que sur PlayStation à mon goût (mais c’était moche sur PS1. C’est moche la PS1 !). En plus d’avoir un bouton de tacle à la gorge, on peut marquer des buts en faisant des pirouettes sur le chemin, et puis y’a toutes les équipes de la terre (les Îles Féroé, c’est pas dans le Pacifique ça ?), et même si tous les joueurs sont clonés sur le modèle d’une statue grecque rongée par 2000 ans d’intempéries et se meuvent comme des patients qui sortent de coloscopie, ça en jette sévère. On peut ainsi jouer la qualification intégrale de n’importe quelle équipe en présence pour les amener au Stade de France fraîchement construit ! Enfin, vu qu’il est pas dans le jeu, plutôt au Parc des Princes ! Nan, vraiment le meilleur jeu de foot de la console, même si faut acheter une carte mémoire pour sauvegarder. Et puis, c’est pas si flou pour de la N64.

“EA Sports, tzénégaine !” Les matches de nuit avaient un bon rendu.

International Superstar Soccer ’98 (par Footix)

Mon meilleur pote, toujours en pointe de l’attaque, une fois Zidane et ses comparses devenus champions du monde pour l’éternité (non ?), jette son dévolu sur ISS 98. Toujours fourré chez lui, on rejoue la finale ad nauseam, et je dois toujours prendre le Brésil. Il faut tout de même me rendre à l’évidence : il peut continuer d’y jouer quand je rentre chez moi, et je ne peux offrir qu’une performance digne d’un Ronaldo (le vrai) de 12 juillet. Bref, FIFA 98, vraiment toujours le meilleur jeu de foot de la console. Même si, je le concède, on peut faire plein de trucs dans le jeu de Konami, les animations sont franchement pas immondes, c’est très coloré et plus vivant que tous les jeux de foot jamais sortis, on ne peut le nier… les commentaires sont assez enjoués et les menus plutôt sympas. Je dois avouer que le contrôle de balle est relativement plaisant et libre, oui. Après, y’a pas les licences officielles, FIFA 98 reste vraiment le meilleur jeu de foot de la console.

La version japonaise avait la licence officielle, avec Djidane ?

FIFA 98 vs. ISS 98

Comme souvent mon pote revend ses jeux, et j’ai la primauté de pouvoir les racheter, ou pas. Le tour du modeste ISS 98 est venu. Pauvre cartouche délaissée par de jeunes Footix déjà passés à autre chose… Mais pas moi, non ! Même pas 100 balles (francs) pour cette merveille ?! Pour l’un des meilleurs jeux de foot de tous les temps, alors que j’ai balancé mon FIFA sous le canapé depuis ce misérable PSG – Chateauroux perdu 5 à 1 et qu’il y prend toujours la poussière depuis trois mois. T’es sérieux ? ISS 98 c’est le feu ! L’ambiance sonore incroyable, et le public en délire qui remue ; les menus à l’ancienne chatoyants avec plein de paramètres qui ont un influx direct sur le jeu, on peut tout éditer ; on tire a pile ou face pour choisir sa moitié de terrain ; les graphismes sont excellents, très colorés et les terrains ont des teintes et tontes de gazon bien distinguées ; le jeu sous la pluie ou la neige est totalement modifié, les tackles font trop maaaal, mais c’est toujours un gameplay super fouillé ; la jouabilité est super-réactive et même si c’est toujours arcade, on peut vraiment nuancer son jeu avec des tricks vraiment utiles et stylés ; les différents systèmes de coups de pied arrêtés sont géniaux, et même ces salauds d’arbitres de touche ont la classe, puis les joueurs ont des tailles différentes, même le mode ralenti tue la gueule ! ISS 98 c’est le compromis arcade / simulation ultime pour un jeu de foot. Cherche pas, et laisse donc ce FIFA ennuyeux et terne sous le canapé !

Selon des sources thermales, Footix serait devenu père de famille.

Yoshi’s Story

Vu ma véritable passion pour le premier vrai plateformer starring Yossy, j’espérais forcément un retour tout aussi fracassant, mais à la place vint une suite assez différente, qui n’est pas dénuée d’intérêt. Déjà, exit le petit père Mario qui chiale, ça c’est un bon point, haha. Ensuite on accueille un système de progression non linéaire narré comme un livre en relief, en effet il faut finir le jeu plein de fois pour faire tous les niveaux et les débloquer, il y’a un côté rébarbatif, mais à l’époque on pouvait plus facilement passer des semaines sur un jeu et essayer de le retourner (et pouvoir jouer black Yoshi), sachant qu’il est assez facile. Les niveaux n’ont également pas de fin, pour en sortir, il suffit de manger 30 des nombreux fruits éparpillés (le challenge étant de ne prendre que des melons, souvent bien planqués). Le système de lancer d’oeuf évolue aussi, avec une cible que l’on contrôle totalement, le jeu, étonnamment, n’étant uniquement contrôlable qu’au stick analogique. A côté de ça le jeu n’est peut-être qu’en 2D à l’époque du tout 3D, mais il en met plein la vue avec son univers fait main, au rendu plus proche de ce que Yoshi’s Island était censé avoir. J’aime vraiment beaucoup ce jeu (même si j’ai longtemps été mitigé sur les nouveaux bruitages enfantins des Yoshis), qui est encore une fois très inventif et fun, il faut juste ne pas le voir comme une suite du meilleur jeu de tous le temps (haha).

C’est fini pour cette première salve des jeux N64 que j’ai eu étant jeune, avant de poursuivre, n’hésitez pas à parler de vos souvenirs de 64 player un peu plus bas !